Marie Nizet - La bouche

Publié le par Jonathan

Une grande poétesse belge pas assez connue

 

Ni sa pensée, en vol vers moi par tant de lieues,
Ni le rayon qui court sur son front de lumière,
Ni sa beauté de jeune dieu qui la première
Me tenta, ni ses yeux - ces deux caresses bleues ;

Ni son cou ni ses bras, ni rien de ce qu'on touche,
Ni rien de ce qu'on voit de lui ne vaut sa bouche
Où l'on meurt de plaisir et qui s'acharne à mordre,

Sa bouche de fraîcheur, de délices, de flamme,
Fleur de volupté, de luxure et de désordre,
Qui vous vide le coeur et vous boit jusqu'à l'âme...

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V
"Qui vous vide le coeur et vous boit jusqu'à l'âme", c'est vrai...mais n'est-ce pas forcément rempli par l'amour de l'autre? ce qui permet d'aimer sans cesse et c'est seulement lorsque l'autre ne donne plus qu'on se vide entièrement...<br /> Bonne journée ;-) 
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