Mes paroles sur tes cils ne pèsent pas plus qu'un souffle
Lorsque mon coeur fleurit, que mon esprit se fane
Devant ton corps de nuit à l'odeur vespérale,
Caresses de l'été et brûlures hivernales
N'ont plus d'importance car ma raison se pâme.
Quand la simple éraflure de ta douce voix de miel
Se change sur mon coeur en une trace éternelle,
Vient creuser un peu plus la tombe de ma tendresse,
Elle attise pareil son feu par la tristesse.
Si la tranquille souffrance de nos âmes abouchées
Dans un songe immobile pouvait s'avérer vraie,
Les portes de l'amour finalement s'ouvriraient
Sur une plage dorée pour nous y promener.
Mais les mains déposées sur tes deux tendres seins,
Je contemple ta joue et je te parle en vain,
J'ai perdu ton regard, je resserre mon étreinte,
Tu n'entends pas l'accent de ma triste complainte.